Revues de presse
19/12/2024
COVID-19 et paramètres de coagulation : un lien avec la mortalité ?
Allergologie et Immunologie Infectiologie
Quels sont les marqueurs de coagulation associés à la mortalité ?
Une méta-analyse de 48 études, incluant 6 969 participants, a comparé les patients décédés à ceux ayant survécu. Les principaux paramètres analysés comprenaient le nombre de plaquettes, le temps de prothrombine (PT), le D-Dimère, l’INR, le fibrinogène et le temps de thromboplastine partielle activée (aPTT).Les résultats révèlent une thrombocytopénie significative chez les patients décédés, caractérisée par un nombre moyen de plaquettes plus faible comparé aux survivants. Par ailleurs, les niveaux de D-Dimères, de PT et d’INR sont significativement plus élevés chez les patients décédés, indiquant un état d’hypercoagulabilité. En revanche, le fibrinogène et l’aPTT ne montrent pas de différences significatives entre les deux groupes.
COVID-19 et paramètres de coagulation : un lien déterminant avec la mortalité
Cette étude souligne le rôle clé des paramètres de coagulation, tel que le D-Dimère et le PT, dans l’évaluation de la gravité et du risque de mortalité chez les patients atteints de COVID-19. La thrombocytopénie, déjà reconnue comme marqueur de sévérité, est également confirmée comme un indicateur fiable de mauvais pronostic. Ces données appuient donc l’idée d’intégrer des tests de coagulation systématiques dans le suivi clinique pour identifier rapidement les patients à haut risque et optimiser les stratégies thérapeutiques, notamment par l’utilisation d’anticoagulants.19/12/2024
Rhumatologie
Dans ce contexte, cette étude explore l’entraînement de résistance (RT) comme approche non pharmacologique pour améliorer la force musculaire, les performances fonctionnelles et la qualité de vie des femmes atteintes de SEP.
Comment l’entraînement de résistance améliore-t-il les capacités fonctionnelles et la qualité de vie dans la SEP ?
40 femmes ont été sélectionnées puis réparties en trois groupes :- Groupe contrôle sain (HCON) ;
- Groupe SEP sans entraînement de résistance (SEP+non-RT) ;
- Groupe SEP avec entraînement de résistance (SEP+RT).
Les participantes ont été évaluées avant et après une intervention de 12 semaines. Les tests incluaient des mesures de force musculaire, des capacités fonctionnelles et des marqueurs biologiques liés aux stress oxydatif (MDA, SOD, GPx). La qualité de vie et la fatigue ont également été mesurées à l’aide de questionnaires validés.
Le groupe SEP+RT a montré une amélioration significative de la force musculaire et des capacités fonctionnelles, surpassant à la fois les groupes SEP+non-RT et HCON. Une réduction notable de la fatigue ainsi qu’une amélioration de la qualité de vie ont également été observées dans ce groupe. En revanche, les changements dans les marqueurs du stress oxydatif ne sont pas significatifs, suggérant que les bénéfices de l’entraînement de résistance pourraient être davantage liés à des mécanismes physiologiques et fonctionnels qu’à une modulation du stress oxydatif.
L’entraînement de résistance : une voie prometteuse pour transformer la prise en charge de la SEP
Cette étude met en lumière les bénéfices d’un entraînement de résistance structuré et supervisé pour améliorer les fonctions motrices, réduire la fatigue et rehausser la qualité de vie des femmes atteintes de SEP. Bien que les effets sur le stress oxydatif restent à approfondir, les données suggèrent que le renforcement musculaire pourrait être une stratégie clé dans la prise en charge personnalisée de cette maladie complexe.18/12/2024
Endométriose : impact des hormones, des comportements sexuels et des traitements chirurgicaux
Gynécologie et Obstétrique
Pour mieux comprendre ces interactions et optimiser les stratégies thérapeutiques, cette étude analyse l’impact des facteurs hormonaux, des comportements sexuels et des interventions chirurgicales sur le microbiote des patientes atteintes d’endométriose.
Quels facteurs clefs influencent la dysbiose chez les patientes atteintes d’endométriose ?
Cette étude a comparé 33 patientes atteintes d’endométriose à 15 témoins en bonne santé, en analysant des échantillons de selles, d’urine et de frottis vaginaux. Les profils microbiens ont été déterminés grâce au séquençage de la région V4 du gène 16S rRNA. L’impact des traitements hormonaux, des interventions chirurgicales et du nombre de partenaires sexuels sur le microbiote GI et UG a été examiné.L’analyse des résultats démontre que les patientes atteintes d’endométriose présentent un microbiote distinct marqué par une diminution de la diversité et une altération des profils bactériens GI et UG. À ce titre, les genres bactériens tels que Lactobacillus (tractus vaginal) ou Bacteroidetes et Firmicutes (tractus GI) sont particulièrement affectés. Ces travaux suggèrent par ailleurs qu’un nombre accru de partenaires sexuels exacerbe la dysbiose et limite les bénéfices des traitements. En revanche, les interventions chirurgicales et traitements hormonaux contribuent à restaurer partiellement l’homéostasie microbienne, bien que leur efficacité varie selon le site et les caractéristiques des patientes.
Vers une prise en charge personnalisée de l’endométriose
Cette étude souligne l’importance de considérer les facteurs microbiens dans la gestion de l’endométriose. L'association entre microbiote, traitements et comportements sexuels pourrait guider le développement de nouvelles approches thérapeutiques. La combinaison de traitements hormonaux, chirurgicaux et antimicrobiens pourrait par ailleurs offrir une voie prometteuse pour restaurer un microbiote sain, améliorer la réponse au traitement et limiter la progression de la maladie.Quel est le rôle de l’interleukine-8 dans le sepsis ?
480 patients atteints de sepsis ont été comparés à 840 individus sains en utilisant la technique de PCR-RFLP pour analyser les données génétiques.En savoir plus. La PCR-RFLP (Polymerase Chain Reaction - Restriction Fragment Length Polymorphism) est une technique moléculaire utilisée pour détecter des variations génétiques (polymorphismes) spécifiques dans l'ADN. Elle combine deux étapes principales : l'amplification d'un fragment d'ADN cible par PCR et son digestion enzymatique par des enzymes de restriction.
L’étude a identifié trois génotypes (AA, TA, TT) du polymorphisme rs4073. Les résultats montrent par ailleurs que le génotype TT et l’allèle T sont significativement associés à un risque accru de sepsis, probablement en raison d’une régulation accrue de l’expression de l’IL-8, entraînant des niveaux plus élevés de cette cytokine pro-inflammatoire dans le sang. Cependant, une méta-analyse de quatre études antérieures n’a pas confirmé ce lien, probablement en raison d’une forte hétérogénéité entre les études et de la taille limitée des échantillons.
Le polymorphisme IL-8 rs4073, une piste prometteuse pour la prédiction et la gestion personnalisée du sepsis
Les données actuelles suggèrent que le polymorphisme rs4073 du gène de l’IL-8 pourrait jouer un rôle clé dans la régulation des réponses inflammatoires. Bien que des travaux supplémentaires soient nécessaires pour valider ces résultats, ils soulignent l’importance d’intégrer ces variations génétiques dans des stratégies de médecine personnalisée. Cela pourrait en effet permettre d’identifier les individus à risque et de développer des traitements ciblés pour une gestion optimisée du sepsis.17/12/2024
Une efficacité des applications mobiles de santé pour la gestion du stress ?
Médecine Générale Santé Publique et Médecine Sociale
Dans ce contexte, les applications mobiles de santé (mHealth) apparaissent comme une solution innovante et prometteuse, en raison de leur accessibilité, de leur flexibilité et de leur capacité à toucher un large public. Cette étude explore l’efficacité de ces applications mHealth pour la gestion du stress.
Les applications mHealth sont-elles vraiment efficaces pour réduire le stress ?
80 études randomisées contrôlées incluant 16.097 participants ont été sélectionnées et analysées. Les critères d’évaluation comprenaient des mesures auto-déclarées (symptômes psychologiques et détresse) et des paramètres physiologiques (réponse cardiaque, activité hormonale, variabilité de la fréquence cardiaque).Les applications mHealth montrent un effet modéré mais significatif sur le stress auto-déclaré, avec des variations selon le type de contrôle. L’effet est plus élevé avec un contrôle inactif, modéré avec un contrôle actif non spécifique et plus faible face à un contrôle actif spécifique. Ces effets se maintiennent jusqu’à 3 mois après l’intervention, diminuent au-delà.
Concernant les résultats physiologiques, les effets sont modestes mais significatifs. Les stratégies les plus efficaces incluent la relaxation musculaire/respiratoire et la méditation, avec des améliorations marquées dans les réponses aiguës au stress et en contexte laboratoire, où les conditions sont mieux contrôlées. Parmi les indicateurs physiologiques, des bénéfices sont observés pour la variabilité de la fréquence cardiaque (HRV) et la fréquence respiratoire.
Enfin, l’efficacité des applications mHealth dépend de plusieurs facteurs clés : une utilisation régulière et prolongée, ainsi qu’un guidage personnalisé sous forme de feedback, qui améliore significativement les résultats par rapport aux interventions non guidées.
Les applications mHealth, un outil clé pour la santé publique
Les applications mHealth représentent une solution efficace et accessible pour gérer le stress au sein de la population générale. Bien que leurs effets restent modestes, des stratégies comme la relaxation et la méditation se révèlent particulièrement bénéfiques. Pour optimiser leur efficacité, il est essentiel d’intégrer des technologies avancées telles que le feedback personnalisé et les capteurs portables, tout en renforçant les études à long terme pour évaluer leur impact sur le stress chronique. En combinant différentes approches multimodales, ces outils pourraient devenir un levier essentiel dans les stratégies préventives et les politiques de santé publique.17/12/2024
Application mobile et gestion du syndrome métabolique
Médecine Générale Santé Publique et Médecine Sociale
Cette étude explore l’impact d’une application mobile de pleine conscience (MMA) combinée à une intervention sur le mode de vie (CLI) sur la perte de poids et le comportement alimentaire chez les adultes atteints de MetS.
Les applications mobiles améliorent-elles réellement le contrôle alimentaire dans le syndrome métabolique ?
30 participants âgés de 20 à 75 ans ont été sélectionnés puis répartis aléatoirement dans deux groupes :- CLI seul : séances hebdomadaires d’exercices et de conseils nutritionnels sur 13 semaines, suivies de consultations téléphoniques.
- CLI + MMA : même programme CLI, complété par une utilisation quotidienne de l’application mobile de pleine conscience.
Les critères d’évaluation incluaient la perte de poids et les comportements alimentaires (alimentation restrictive, émotionnelle et externe). L’adhérence à l’application a également été suivie sur 26 semaines.
Les résultats révèlent une perte de poids modérée dans les deux groupes, sans différence significative. En revanche, le groupe CLI+MMA a montré une amélioration notable du comportement alimentaire restrictif, traduisant un meilleur contrôle de l’apport calorique. Aucune différence notable n’a été observée concernant l’alimentation émotionnelle ou externe. L’adhérence à l’application a diminué progressivement, passant de 6,6 jours/semaine au début de l’étude à 2 jours/semaine à 26 semaines. Enfin, les deux groupes ont montré un haut niveau de satisfaction et un taux de suivi de 100 %.
Une solution prometteuse mais perfectible pour la gestion du syndrome métabolique
L’intégration d’une application mobile de pleine conscience à une intervention sur le mode de vie s’est révélée faisable et bien acceptée par les participants. Bien que son impact sur la perte de poids soit comparable à celui de la CLI seule, l’application a démontré des bénéfices significatifs sur le comportement alimentaire restrictif, un élément essentiel pour le contrôle du poids. Toutefois, des études supplémentaires sont nécessaires pour identifier des stratégies efficaces afin d’améliorer l’adhérence aux interventions basées sur la pleine conscience.MMP-9 : Une clé pour le diagnostic précoce de l’endométriose ?
15 études incluant 996 patientes atteintes d'endométriose ont été sélectionnées et comparées à 582 témoins. Les résultats montrent que les niveaux sériques de MMP-9 sont significativement plus élevés chez les patientes atteintes d’endométriose par rapport aux témoins sains (p < 0,0001). L’analyse par sous-groupes indique par ailleurs que les concentrations de MMP-9 augmentent avec la gravité de la maladie (stades avancés (III-IV) versus stades précoces (I-II)). Ces travaux confirment enfin une surexpression du gène MMP-9 dans les tissus endométriaux, accompagnée de l’activation de voies impliquées dans la régulation immunitaire, la différenciation des lymphocytes T et la production de cytokines TNF, mettant en évidence le rôle clé de MMP-9 dans l’inflammation liée à l’endométriose.Vers une nouvelle ère dans la prise en charge de l’endométriose
Les résultats mettent en évidence le potentiel du MMP-9 comme biomarqueur spécifique pour le diagnostic de l’endométriose et sa différenciation des autres affections gynécologiques. Toutefois, des études complémentaires, incluant des cohortes élargies et des méthodologies standardisées, sont essentielles pour valider ces conclusions et établir des seuils diagnostiques fiables. Ces avancées pourraient constituer une étape décisive vers un diagnostic précoce plus fiable, facilitant une prise en charge clinique optimisée et mieux ciblée.16/12/2024
Impact des infections à HPV pendant la grossesse : mythe ou réalité ?
Gynécologie et Obstétrique
Les infections à HPV influencent-elles réellement les complications de la grossesse ?
950 femmes enceintes ont été sélectionnées pour évaluer le lien entre les infections à HPV et des complications associées à la grossesse. L’étude a analysé l’ADN du HPV dans des échantillons d’urine collectés à mi-gestation et à l’accouchement, permettant d’identifier 28 génotypes, dont 12 à haut risque (HPV-HR). Les complications surveillées incluent les troubles hypertensifs (HDP), le diabète gestationnel (DG) et les nouveau-nés de faible poids pour l’âge gestationnel (SGA). Des modèles de régression ont été utilisés pour évaluer les associations potentielles.Les résultats démontrent que 40 % des femmes sont positives pour un génotype HPV, dont 24 % pour des HPV à haut risque. Cependant, aucune association significative n’a été trouvée entre ces infections et les complications mentionnées. La persistance des infections pendant la grossesse ne modifie pas non plus ces résultats, qui mettent donc en lumière la complexité des interactions entre le HPV et la physiologie de la grossesse.
Infections à HPV pendant la grossesse : que retenir ?
Cette étude montre que les infections à HPV, y compris celles à haut risque, n’augmentent pas le risque de complications majeures pendant la grossesse, apportant ainsi des informations rassurantes pour les patientes et leurs soignants. Toutefois, des recherches sont nécessaires pour approfondir l’impact de la vaccination HPV sur les résultats obstétriques. Il est aussi crucial d’informer les femmes enceintes sur la nature fréquente et transitoire du HPV, afin de réduire leur anxiété et la stigmatisation associée à cette infection.12/12/2024
Infectiologie
Cette étude a été initiée afin de déterminer si le MCP-1/CCL-2 est un marqueur fiable pour le diagnostic de la maladie et de sa sévérité.
MCP-1/CCL-2 : un marqueur potentiel pour le diagnostic de la malaria ?
Trente-trois études incluant 6 804 participants, principalement originaires d’Afrique et d’Asie – où la malaria est endémique – ont été sélectionnées. Les niveaux sanguins de MCP-1/CCL-2 ont été analysés par dosages ELISA et essais basés sur des billes.Ces travaux démontrent qu’il n’y a pas de différence significative dans les niveaux de MCP-1/CCL-2 entre les individus infectés et non infectés. En revanche, une augmentation notable des niveaux de MCP-1/CCL-2 a été observée chez les patients atteints de malaria sévère. Pour finir, les travaux démontrent que la géographie et l’âge des participants influent significativement sur les niveaux de MCP-1/CCL-2. Par exemple, les enfants infectés présentent des niveaux plus élevés que les adultes.
Potentiel et limites des marqueurs inflammatoires
Bien que le MCP-1/CCL-2 montre un potentiel en tant que biomarqueur pour les formes sévères de la malaria, son absence de spécificité pour les formes moins graves limite son usage diagnostique. L’exploration de chimiokines supplémentaires, en combinaison avec le MCP-1/CCL-2, pourrait améliorer la précision diagnostique. À terme, l’intégration de ces biomarqueurs dans des outils diagnostiques rapides et accessibles pourrait transformer les stratégies de détection et de gestion clinique, ouvrant la voie à une meilleure prise en charge de la maladie.Kangduo peut-il s’imposer face à da Vinci ?
201 patients adultes ayant subi des chirurgies urologiques - néphrectomie, cystectomie ou encore prostatectomie - ont été sélectionnés puis répartis en deux groupes selon le système utilisé (Kangduo ou da Vinci). Les performances des deux robots ont été comparées à travers plusieurs critères : temps opératoire, perte sanguine, complications postopératoires et satisfaction des patients.Les résultats montrent que, bien que le temps opératoire soit plus long avec le système KD (180 min contre 130 min pour da Vinci), ce dernier présente des avantages notables. En effet, la perte sanguine est réduite, diminuant ainsi les risques d’hémorragie. De plus, les complications postopératoires sont moins fréquentes, avec une incidence d’infections de 11,7 % contre 29,1 % pour da Vinci, et une fièvre de 15 % contre 30,5 %. La satisfaction des patients est comparable entre les deux systèmes, avec un taux supérieur à 95 % dans les deux groupes. Enfin, le coût du système KD représente environ 25-30 % de celui du système da Vinci, offrant ainsi un avantage économique considérable.
Kangduo, une alternative prometteuse en chirurgie robotique
Le système Kangduo offre des performances comparables à celles du da Vinci, avec des avantages notables, tels qu’une perte sanguine réduite et un taux de complications postopératoires inférieur. Bien que le temps opératoire soit actuellement plus long avec le système KD, ce délai pourrait diminuer à mesure que les chirurgiens se familiarisent avec cette technologie.11/12/2024
Dexmedetomidine, une révolution dans l’anesthésie pour la chirurgie du strabisme
Ophtalmologie
Quelle est meilleure voie d’administration pour la dexmedetomidine ?
Dans cette étude, 46 patients adultes subissant une chirurgie du strabisme ont été sélectionnés puis répartis en deux groupes :- Intraveineuse. Administration de 50 µg de dexmedetomidine par perfusion, suivie d’un bloc péribulbaire standard.
- Péribulbaire. Ajout de 50 µg de dexmedetomidine directement au mélange anesthésique local.
Cette étude démontre tout d’abord que la voie péribulbaire offre une analgésie postopératoire plus longue de 3,2 heures par rapport à la voie intraveineuse. De manière similaire, une durée significativement plus longue a été observée pour le bloc moteur dans le groupe péribulbaire. Concernant la durée opératoire, l’administration intraveineuse a permis une chirurgie plus courte. Pour finir, les scores de satisfaction des patients et des chirurgiens étaient plus élevés dans le groupe péribulbaire.
Dexmedetomidine : Vers de nouvelles perspectives en anesthésie chirurgicale
Cette étude démontre que la dexmedetomidine en anesthésie péribulbaire se distingue par ses bénéfices en termes de confort patient et d’efficacité. Cependant, l’administration intraveineuse reste une alternative viable pour des interventions plus rapides grâce à une sédation accrue. Des études multicentriques à échantillons élargis sont désormais nécessaires pour confirmer ces résultats, affiner les protocoles anesthésiques et explorer de potentielles applications de la dexmedetomidine dans d'autres contextes chirurgicaux nécessitant des blocs régionaux.10/12/2024
Infectiologie
Cette étude examine le lien de causalité entre l’infection par les HHV et ces troubles neurodéveloppementaux.
Quel lien entre les troubles neurodéveloppementaux et les infections virales ?
En s’appuyant sur des bases génomiques européennes, les chercheurs ont étudié des variantes génétiques associées aux infections par les HHV (HSV, VZV, EBV, CMV) et analysé leur impact potentiel sur l’ASD, le TDAH et le ST. Ces analyses n’ont révélé aucune association significative entre les infections génétiquement prédites par les HHV et le risque de TND. De manière similaire, les analyses de sensibilité (leave-one-out) n'ont montré aucun biais majeur lié à des variantes spécifiques.En parallèle, vingt-sept études observationnelles ont été examinées pour évaluer les liens cliniques entre les infections par les HHV et les TND. Les résultats, plus contrastés, mettent en évidence une association significative entre le CMV, le HHV-6 et l'ASD. Concernant l’EBV et le CMV, un risque accru de ST a été identifié dans la population chinoise. Enfin, aucune corrélation claire entre le HSV ou le HHV-7 et les TND n’a été établie.
Vers une meilleure compréhension du rôle des herpès virus dans les troubles neurodéveloppementaux
Les résultats actuels indiquent que si les analyses génétiques n'établissent pas de causalité directe, les données observationnelles suggèrent des liens significatifs entre certains herpès virus humains (CMV, HHV-6, et EBV) et des troubles neurodéveloppementaux spécifiques. Ces disparités pourraient s'expliquer par des facteurs tels que les variations géographiques, les différences dans les méthodes de détection ou encore les susceptibilités génétiques des individus.Cette analyse explore les relations dose-réponse entre divers aliments et le risque de PR.
Comment l’alimentation influence-t-elle le risque de polyarthrite rhumatoïde ?
Cette étude analyse 30 études prospectives, incluant près de 3 millions de participants et 9 677 cas de PR. Elle examine la consommation de 32 aliments et boissons, allant des fruits à l'alcool. Une analyse dose-réponse a également été effectuée pour identifier les liens entre ces habitudes alimentaires et le risque de développer la PR.Les résultats montrent que certains aliments peuvent réduire le risque de PR. Par exemple, chaque augmentation de 2 unités d'alcool par semaine diminue le risque de 4 %. De manière similaire, les fruits (+80 g/jour) réduisent le risque de 5 %, contre 3% pour les céréales (+30 g/jour). En revanche, la consommation de thé (+1 tasse/jour) augmente le risque de 4 %.
L'alimentation comme facteur de prévention de la Polyarthrite Rhumatoïde
Cette étude révèle que des ajustements alimentaires ciblés, tels que la consommation de fruits, de céréales, de poissons gras et la supplémentation en vitamine D, pourraient réduire le risque de PR. A contrario, le rôle du thé et du café reste controversé, nécessitant des recherches supplémentaires. Ces données ouvrent ainsi la voie à des recommandations alimentaires personnalisées, essentielles pour la prévention et la gestion de la PR, et pourraient transformer l'approche clinique des maladies auto-immunes.09/12/2024
Les interventions numériques : un levier pour promouvoir l'activité physique chez les étudiants
Santé Publique et Médecine Sociale
Cette étude examine l’efficacité des interventions numériques pour promouvoir l’activité physique dans cette population.
Les interventions numériques peuvent-elles améliorer l'activité physique des étudiants universitaires ?
Huit essais contrôlés randomisés portant sur 569 étudiants âgés de 18 à 29 ans ont été analysés. Les technologies numériques incluent des applications mobiles, des messages texte personnalisés et des dispositifs portables tels que podomètres et smartwatches. Les indicateurs clés mesurés sont : l’activité physique légère (LPA), l’activité physique modérée à intense (MVPA), le temps de sédentarité (ST) et le nombre de pas quotidien.L’analyse des résultats démontre une augmentation significative du nombre de pas quotidiens chez les étudiants bénéficiant des interventions numériques, par rapport aux groupes témoins. En revanche, aucun effet significatif n’a été observé sur l’activité physique légère (LPA), modérée à intense (MVPA) ou le temps de sédentarité (ST), bien qu’une légère tendance favorable ait été notée. Ces résultats soulignent l’efficacité des outils numériques pour encourager des comportements actifs simples comme la marche, mais révèlent leurs limites pour influer sur des activités plus exigeantes ou réduire la sédentarité.
Les technologies numériques : un levier clé pour promouvoir l'activité physique chez les étudiants
Cette étude démontre que les technologies numériques montrent un potentiel significatif pour promouvoir la marche quotidienne chez les étudiants, un indicateur clé de leur santé physique et mentale. Cependant, leur impact reste limité pour les activités physiques modérées à intenses et la réduction de la sédentarité. Pour maximiser leur efficacité, il est crucial de développer des programmes personnalisés, d’intégrer des éléments sociaux et de proposer des stratégies plus diversifiées. Avec l’évolution des technologies, ces outils numériques pourraient devenir un élément clé des politiques de santé pour les jeunes adultes.09/12/2024
Le déclin de la condition physique des jeunes : un enjeu majeur de santé publique
Santé Publique et Médecine Sociale
En savoir plus. L’entraînement aérobique, axé sur l’amélioration de l’endurance cardiorespiratoire, contribue à renforcer le cœur, à optimiser la circulation sanguine et à augmenter la capacité d’effort. L’entraînement musculaire, qui cible le renforcement des muscles et des os, joue un rôle crucial dans la prévention des blessures, l’amélioration de la posture et le soutien de la croissance osseuse.
Quelle efficacité pour l’entraînement combiné ?
Cette étude a analysé l’impact de l’entraînement combiné (CT), qui associe ET et RT, sur la condition physique de 2658 jeunes âgés en moyenne de 14,32 ans. Les chercheurs ont évalué des indicateurs clés tels que le VO2 max (endurance cardiovasculaire) et la puissance musculaire (saut vertical - CMJ).Les résultats montrent que :
- Endurance cardiovasculaire : CT et ET offrent des améliorations similaires du VO2 max, mais l’alternance ET-RT (groupe CRED) enregistre les meilleurs scores.
- Puissance musculaire : CT surpasse RT seul pour le saut vertical, avec les entraînements consécutifs RT-ET (CRE) obtenant les résultats les plus élevés.
- Force des membres inférieurs : Le RT isolé reste le plus performant. De manière globale, toutes ces approches, y compris le HIIT, surpassent les sports d’équipe pour améliorer le VO2 max.